• Monnaie
  • Langue
26 août 2019 | Temps de lecture estimé: 5 minutes |
Italie indépendantisne

La Vénétie et la Lombardie en quête d'indépendance

La Vénétie et la Lombardie en quête d'indépendance

Le Nord de l'Italie a organisé à son tour un référendum, 3 semaines après celui en Catalogne...

Même si l’Italie refuse de comparer sa situation à celle de l’Espagne, on ne peut s’empêcher de faire un rapprochement entre les deux pays quand on sait que des référendum s’y sont tenus à 3 semaines d’intervalle.

En effet, le 22 octobre, la Vénétie et la Lombardie (Nord de l’Italie) ont organisé un scrutin questionnant à leur tour le peuple des deux régions sur l’autonomie dont il souhaiterait bénéficier.

Pays au passé glorieux, l’Italie connaît pourtant elle aussi quelques tensions en son sein depuis un certain temps maintenant. Il est important de savoir que l’Italie est un pays qui a longtemps été divisé en duchés et principautés rivales et qui ne connait que depuis peu son unité actuelle (1861).

Si vous souhaitez venir travailler ou passer des vacances à Barcelone avez un petit budget nous vous conseillons de regarder nos locations à Barcelone pas cher.Nous proposons des appartements de différents types, rénovés et meublés dans tous les quartiers de Barcelone!

Pas étonnant donc que certaines régions aient des envies de retour en arrière, de revenir à une époque où elles étaient encore maîtres de leur destin. C’est le cas par exemple de la Vénétie et de la Lombardie, deux régions du Nord du pays où s’est installé un mouvement pour plus d’autonomie.

Mais cette séparation qui se fait de plus en plus ressentir entre le Nord et le Sud du pays est aussi due aux fortes migrations de ces dernières années qui sont vues négativement en Vénétie et Lombardie alors que dans la pointe de la botte italienne, les habitants sont plus accueillants.

Histoire de la région

La Vénétie a connu une longue période d’indépendance. Mais après environ un millénaire d’autonomie, elle a été conquise tout comme la Lombardie par Napoléon Bonaparte en 1797. Les deux régions, alors regroupées pour former le Royaume lombard-vénitien, sont cédées à l’Autriche.

Les régions vont passer d’une domination à une autre. La Vénétie finira ainsi par être léguée à l’empereur Napoléon III par l’Autriche qui la cédera à nouveau. Ce n’est qu’aux alentours de 1848-49 que débute une guerre contre l’Empire d’Autriche au sein de ces régions mêmes. Malheureusement, cette dernière ne change rien à la situation de la Vénétie et de la Lombardie qui restent sous la domination autrichienne.

Mais le processus d’unification se met enfin en marche et aboutit le 17 mars 1861 à la proclamation du Royaume d’Italie. La Vénétie se retrouve rattachée à l’Italie en 1866 suite à un référendum où le peuple se dit favorable à ce rapprochement.

Le Nord de l’Italie s’est illustré après ça en tant que région agraire. Cela a pourtant proximativement changé dans les années 1970, la Vénétie s’industrialisant énormément. C’est ainsi que des migrations ont commencé du Sud vers le Nord, devenu une terre promise pour l’emploi.

Bataille de Magenta
Français et Italiens à Magenta - 4 juin 1859

Excursions à Barcelone

Pour profiter au maximum de Barcelone et remplir votre voyage d'expériences et d'émotions inoubliables, nous vous proposons des excursions dans la capitale catalane organisées par l'équipe GetYourGuide:

L’indépendantisme dans la région

Le nationalisme vénitien et lombard se base essentiellement sur l’exemplarité dont ces régions font preuve sur le plan économique. En effet, ces dernières font partie des régions les plus riches d’Italie. Elles contribuent ainsi à elles deux à 30% du PIB du pays.

C’est la Ligue du Nord, un parti souvent considéré comme populiste voire xénophobe, qui se trouve essentiellement derrière ces revendications indépendantistes. Son créateur emblématique, Umberto Bossi, a réussi son pari risqué de réunir au sein d’un même parti l’ensemble des ligues nordistes du Piémont, de la Vénétie et de la Lombardie.

À partir de sa création en 1989 la Ligue du Nord est sur une courbe ascendante, basant ses campagnes sur la volonté d’indépendance des régions du Nord de l’Italie mais également se voulant grand défenseur du peuple contre un monde politique corrompu.

Mais en 2012, le parti fait face à un problème de taille: son leader emblématique ainsi que plusieurs personnes de son entourage font l’objet d’une enquête pour détournement de fonds publics. La corruption que dénonçait tant la Ligue du Nord avait fait son entrée dans le parti lui-même.

Bossi levant le poing en l'air
Umberto Bossi, le fondateur de la Ligue du Nord

S’en suit alors une véritable refonte du parti dont Matteo Salvini prend la tête. L’indépendantisme que le parti prônait à ses débuts va être petit à petit transformé en fédéralisme. La Ligue du Nord veut devenir un parti national et toucher un électorat plus grand que celui de la Vénétie et la Lombardie.

Il opère donc un virage très à droite, s’attaquant aux personnes de nationalité étrangère (ce qui lui vaut désormais d'être qualifié par certains de parti xénophobe). Cela fonctionne assez bien puisque la ligue réussit à récolter en 2015, 13% des voix aux élections régionales tandis qu’en 2013, aux élections législatives, le parti ne réunissait que 4% des votes.

Mais la nationalisation du parti n’a jusqu’ici pas aussi bien fonctionner que ce que la Ligue du Nord espérait et c’est toujours dans le haut de l’Italie que l’organisation trouve le plus de fidèles.

Le chef de la Ligue du Nord et son t-shirt Stop à l'invasion
Matteo Salvini, nouveau chef de la Ligue du Nord, a fait des migrants son cheval de bataille

Situation actuelle

À ce jour, la Vénétie et la Lombardie sont toutes deux dirigées par des membres de la Ligue du Nord, à savoir Luca Zaia et Roberto Maroni. Même si le parti ne parle plus réellement d’indépendance pour ces régions, il est toujours en quête d’une plus grande autonomie.

C’est dans ce cadre qu’a été organisé le 22 octobre 2017, un référendum en Vénétie et Lombardie, porté par les présidents de ces deux régions. La question y était la suivante: "Voulez-vous que votre région entreprenne les initiatives institutionnelles nécessaires pour demander à l’Etat l’attribution de formes d’autonomie particulières dans le cadre de l’article 116 de la Constitution ?"

Référendum du 22 octobre 2017 en Vénétie
Un gondolier votant à Venise au cours du référendum de ce 22 octobre 2017

Les autonomistes l’ont largement emporté avec quelque 90% des voix. Mais même si une grande partie des gens qui se sont déplacés pour voter (60% de la population en Vénétie et 40% en Lombardie) ont pris le parti de la Ligue du Nord, doit-on s’attendre à une situation similaire à celle de la Catalogne?

Il y a peu de chances que cela arrive. En effet, nous parlons ici de plus d’autonomie et non pas d’indépendance (même si certaines personnes la souhaiteraient à terme). Les présidents des régions comptent demander à présent plus de compétences en matière d’infrastructures, de santé et d’éducation. Ils souhaitent aussi des pouvoirs normalement réservés à l’État en ce qui concerne les matières de sécurité et d’immigration qui nécessiteraient quant à eux une modification de la Constitution. Il est également questions de fiscalité. Mais rien de plus! À aucun moment, le référendum ne mentionnait d’indépendance claire et nette.

Il est également important de souligner que tout cela (hormis ce qui concerne la sécurité et l’immigration) est bel et bien prévu dans la constitution italienne. Cette quête d’autonomie ne pose donc aucun problème légalement parlant, ce qui n’était pas le cas en Catalogne pour sa quête d’indépendance.

Plus encore, là où la Catalogne se retrouvait bien isolée dans sa démarche, la Ligue du Nord a quant à elle reçu le soutien du parti de Silvio Berlusconi (Forza Italia) et du Mouvement cinq étoiles en vue de la tenue de son référendum en Lombardie et en Vénétie. Preuve encore que les tendances indépendantistes de la Ligue du Nord se sont tellement atténuées que les autres partis lui accordent leur confiance.

Accolade entre Berlusconi et Salvini
Matteo Salvini a reçu le soutien de Silvio Berlusconi pour l'organisation de son référendum

Dans les derniers sondages de 2013, on note tout de même une nette volonté d’indépendance chez environ 56% de la population vénitienne. Un indépendantisme qui ne fait qu’augmenter au vue de l’immigration grandissante vers l’Italie qui déplait fortement aux régions du Nord qui pointent dès lors du doigt le Sud du pays pour son laxisme. De quoi faire revenir la Ligue du Nord à ses racines indépendantistes? Affaire à suivre…

Prise de position par rapport au conflit catalan

Comme nous l’avons expliqué, il n’y a que peu de similitudes entre la situation en Catalogne (pour en savoir plus à ce sujet, consultez l'article ci-dessous) et celle dans le Nord de l’Italie. Mais étant donné les scrutins à quelques semaines d’intervalle, le rapprochement a vite été fait par plus d’un journaliste européen. C’est clairement ce que craignait pourtant l’Italie, qui s’est empressée par la voix de son ministre des affaires étrangères d’affirmer qu’elle “ne reconnaît et ne reconnaîtra pas” la déclaration unilatérale d’indépendance faite par la Catalogne.

Un soutien total au gouvernement de Madrid? Pas sûr pour autant… Il y a des opinions contraires et cela même dans les rangs de la Ligue du Nord. En effet, le président de la région de Vénétie, Luca Zaia, membre du parti de droite, a montré son opposition à la façon dont l’Espagne traitait les indépendantistes catalans.

Il avait ainsi dénoncé la violence des policiers espagnols et expliqué que le pays avait perdu la Catalogne à partir du moment où les coups de matraque avaient retenti. Il avait ajouté qu’il s’agissait de “la pire des pages de l’histoire espagnole après la période franquiste”.

Malgré tout, les autonomistes italiens ont voulu souligner la différence de leur démarche par rapport à celle des Catalans, leur référendum étant reconnu par la constitution italienne et leur volonté visant à terme à plus d’autonomie et non pas à l’indépendance… pour le moment!

Manifestation à Vérone peu avant l'organisation du référendum
Les Vénitiens ont tout de même profité du conflit catalan pour souligner leur même envie d'indépendance

Aimez-vous ce post?

Cliquez ici!

rating
0/5 - 0 vote

Articles

Partagez vos opinions

Vous êtes fatigué de lire à propos de Barcelone? Eh bien, trouver un appartement et visiter!

Félicitation !

Votre crédit actuel est de €10

Le crédit voyage est appliqué automatiquement sur les prix lorsque vous vous connectez à votre compte.

Oups! Une erreur inattendue s'est produite.

Connectez-vous avec Facebook
Connectez-vous avec Google
Mot de passe oublié?
Entrez votre email ci-dessous et nous vous enverrons un lien pour modifier votre mot de passe.
Annuler
captcha

Horaires d'ouverture: Du lundi au vendredi de 08h00 à 18h00.

Nous parlons anglais, espagnol, allemand, russe, français, néerlandais et italien

+34 678625980
+33 184883620
+1 6465689734
+34 902052856
+46 844680527
+44 2036950691
+31 208083149
+39 0694804041
+49 3030808496
+45 89884196
Numéro international: +34 933255027
Collecte et conseils

Tout le monde peut récolter des points pour le tirage au sort de nos concours en participant à notre guide & communauté. Vois comment collecter des points en-dessous

Tu peux collecter autant de points que tu souhaites sans limite. Plus tu en collectes, plus tu auras de chance de gagner!

Pour que tout le monde ait sa chance, nous éffacons remettons les points à 0 après chaque tirage.

Que peux-tu gagner?
Gagnez un weekend pour 2 à Barcelone!

Gagnez un week-end à Barcelone!


Besoin d'aide?

Chat WhatsApp

Nous utilisons des cookiers tiers pour vous assurez la meilleure naviagation et un service personnalisé. Pour continuer de naviguer sur notre site, vous devez accepter l'utilisation des cookies. Conditions ici here. Ok